Une star consacrée qui parcourt l’Amérique du nord et le Canada

Nous ne savons plus rien de lui jusqu’à fin septembre, quand il était déjà avec sa nouvelle compagnie avec laquelle il va collaborer jusqu’à la fin de sa vie: la San Carlo Opera Company du «maestro» Fortune Gallo. Avec cette compagnie il parcourut presque toute la géographie de l’Amérique du Nord et du Canada. Chantant pratiquement tous les jours, du 29 septembre 1919 jusqu’au 13 mai 1920. Au mois de juin un bref arrêt avec la San Carlo et Ballester chante deux jours à Philadelphia avec la Puccini Grand Opera Company et un Otello le 30 juin avec la Philadelphia Gran Opera Company. De cette immense tournée il n’y a pas beaucoup d’information journalistique. La courte durée dans chaque ville a du rendre difficile le rapprochement entre les chanteurs et les journalistes, puisque les critiques se réfèrent seulement au côté artistique. En ce qui concerne Ballester en général elles sont toujours très bonnes, faisant mention aussi à son interprétation en tant qu’acteur et frôlant la génialité dans Rigoletto, à ce qu’il paraît son chef d’œuvre.

En septembre il revient avec la «San Carlo» et, à nouveau, une grande tournée par l’Amérique du nord et le Canada, de septembre 1920 jusqu’à avril 1921. Les critiques, encore une fois très élogieuses, aussi bien à sa façon de chanter qu’à son interprétation et aussi à la sécurité qu’il transmet aux autres chanteurs. Une nouvelle information qui a peut-être un rapport avec sa future maladie, apparaît dans un article du journal «El Paso Morning Times» de décembre 1920. En parlant des stars qui viennent d’arriver: «Vicente Ballester…. a dit qu’il n’était pas dans les meilleures conditions pour chanter. «Cette plainte (dit Fortune Gallo) est la preuve qu’il est normal. Ballester se plaint chaque nuit d’un mal à la gorge, mais ensuite, il sort sur le scénario et il chante les airs de barytone comme seulement Ballester est capable de le faire»»”

Hollywood, 1920 - Vicent Ballester et Bebe Daniels